Un militant des droits de l’Homme tunisien harcelé à l'aéroport de Tunis-Carthage
Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) est sérieusement préoccupé par de nouveaux actes de harcèlement et d’intimidation à l’encontre de M. Anouar KOUSRI, avocat, vice président de la Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’homme et membre du groupe de travail du REMDH sur la liberté d’association.
A son retour d’un voyage d’affaires à Paris, dimanche 29 juin 2008, où il a assisté à une conférence de presse d’Amnesty International sur l’application de la loi contre le terrorisme et la torture en Tunisie, M. Anouar KOUSRI a été a été séquestré pendant deux heures et victime d’une agression de la part des autorités policières de l’aéroport international de Tunis Carthage.
De plus du contrôle de son passeport et de ses bagages, il lui a été enjoint d’entrer dans une pièce attenante, pour une fouille au corps complète et humiliante, ce que Maître KOUSRI a refusé, d’autant que les autres voyageurs n’étaient pas soumis à un tel traitement. Contraint de rester dans la zone de douane durant plus de deux heures, il a ensuite été agressé physiquement et emmené de force dans un local sans fenêtre par des policiers en civil, où deux agents de la douane ont tenté, sans succès, de le soustraire à une fouille au corps complète. Le lendemain, lundi 30 juin, une vingtaine d’agents en civil étaient également déployés devant son domicile, pour le contraindre à venir s’expliquer sur les déclarations tenues lors de la conférence de presse à Paris.
Le REMDH est particulièrement préoccupé du fait que cette mesure de harcèlement s’inscrit dans un climat général de fortes intimidations à l’égard des défenseurs des droits de l’Homme tunisiens lorsqu’ils quittent leur pays. Pour la troisième fois en mois de six mois, le REMDH exhorte les autorités tunisiennes à :
Mettre un terme aux harcèlements, intimidations, menaces, et attaques à l’encontre des défenseurs de droits de l’Homme conformément aux dispositions de la déclaration de l’Assemblée générale de l’ONU sur des défenseurs de droits de l'Homme du 9 décembre 1998 ;
Respecter les libertés fondamentales des défenseurs des droits de l’Homme tunisiens, notamment leur liberté de mouvement, d’expression et d’association ;
Respecter les dispositions de l’article 22 du Pacte international sur les droits civils et politiques « Toute personne a le droit de s'associer librement avec d'autres, y compris le droit de constituer des syndicats et d'y adhérer pour la protection de ses intérêts »
Le REMDH invite également les organes de décisions de l’Union européenne à :
Faire respecter les engagements internationaux en matière de droits de l’Homme tels qu’exprimés dans la Déclaration de Barcelone à laquelle la Tunisie a souscrit ;
Assurer le respect de l’article 2 de l’accord d’association UE/Tunisie ainsi que les lignes directrices de l’Union européenne sur les défenseurs des droits de l’Homme.
The Euro-Mediterranean Human Rights Network's working group on Freedom of association blog.
Le blog du groupe de travail sur la liberté d'association du Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme.
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