The Euro-Mediterranean Human Rights Network's working group on Freedom of association blog.
Le blog du groupe de travail sur la liberté d'association du Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme.

20/02/2009

Recommendations of the UN Human Rights Council’s Universal Periodic Review Working Group to Jordan (13.02.09)

Last February 13, 2009, the United Nations Human Rights Council’s Universal Periodic Review Working Group, which reviewed the fulfillment of human rights obligations by Jordan, recommended the Jordanian authorities to "examine and revise the recently adopted “Law on Societies” (Mexico, Canada) to ensure that the provisions of this law are in line with international human rights standards and in particular with the right to the freedom of association enshrined in the ICCPR (Mexico); and to remove the government approval requirement in the work of NGOs and take steps to ensure that these changes are put into practice in the interest of encouraging broad participation in Jordanian civil society (Canada); consider amending this NGO’s legislation in order to reduce restrictions on their activities and allow them adequate freedom of action (Italy)."

More details are available at: http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/UPR/Pages/Highlights11February2009am.aspx
http://lib.ohchr.org/HRBodies/UPR/Documents/Session4/JO/A_HRC_WG6_4_L15_JOR_E.PDF
http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/UPR/PAGES/JOSession4.aspx

05/02/2009

Tunisie - Le siège de la radio Kalima et du CNLT encerclé et pillé (3/2/09)

Le lundi 26 janvier 2009 Radio Kalima commencait à être diffusée sur le territoire tunisien par satellite depuis l’étranger *.

Dès le lendemain, vers 14h, Dhafer Otay, le coordinateur de Radio Kalima, était enlevé devant le local de la radio. Plusieurs policiers lui ont barré la route alors qu’il voulait regagner le studio, puis l’ont entraîné avec eux. Il a été retenu au poste sans aucun mandat légal et relâché dans la soirée.

Les deux jours suivants, le quartier où se trouve le siège de Kalima a été encerclé par des dizaines de policiers en civil. Ils ont empêché quiconque de s’approcher. L’équipe de Kalima est volontairement restée enfermée à l’intérieur de crainte de ne pouvoir revenir pour terminer les émissions.

Le 29 janvier, les policiers ont pénétré dans les locaux accompagnés du procureur de la république et se sont emparés de tout le matériel du studio. Lors de ce raid, l'un des journalistes a été arrêté abusivement et interrogé durant 7 h dans une cage d'escalier. Zakia Dhifaoui et Faten Hamdi, deux femmes journalistes ont été suivies jusqu'à leur domicile par les policiers, puis menacées et insultées durant toute la nuit.

Le directeur de Kalima, Omar Mestiri, par ailleurs membre du groupe de travail du REMDH sur la liberté d’association, a été menacé de mort par un policier brandissant un couteau. Deux jours plus tard, il était empêché de quitter le territoire alors qu'il s'apprêtait à prendre un avion pour Vienne.

Enfin, une information judiciaire contre Sihem Bensedrine, rédactrice en chef de Kalima et porte parole du Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT), a été ouverte pour « création d’une institution médiatique sans autorisation ».

Le REMDH exprime sa plus vive préoccupation concernant ces nouveaux actes de harcèlement. Il réaffirme son soutien à Sihem Bensedrine et Omar Mestiri ainsi qu’à toute l’équipe de Kalima.

Le REMDH appelle les autorités tunisiennes à mettre un terme immédiat aux attaques à l’encontre de défenseurs de droits de l'Homme, conformément aux dispositions de la déclaration de l’Assemblée Générale de l’ONU sur des défenseurs de droits de l'Homme du 9 décembre 1998.

Le REMDH appelle également les organes de décisions de l’Union européenne à assurer immédiatement le respect de l’article 2 de l’accord d’association UE/Tunisie ainsi que la mise en oeuvre des lignes directrices de l’Union européenne sur les défenseurs des droits de l’Homme.


*C’est la première fois en Tunisie qu’un media libre d’informations est émis par satellite, un canal que le gouvernement ne peut pas contrôler. Rappelons qu’en Tunisie il n’existe aucune radio libre et les fréquences des radios privées n’ont été accordées qu’à des proches du Président Ben Ali.